En France, la faune est partout. Discrète, souvent invisible, mais bien présente. Et quand on part marcher sur les sentiers, mieux vaut savoir comment réagir en cas de rencontre.
Ours, chamois, renard, patou, vipère ou petit écureuil… chaque animal a ses habitudes, son territoire, ses réflexes. De votre côté, quelques bons réflexes suffisent pour que la cohabitation se passe bien, pour vous comme pour eux.
Dans cet article, on vous guide :
➜ sur les espèces que vous pouvez croiser selon les régions
➜ sur les comportements à adopter (ou éviter)
➜ et sur les petits gestes qui font la différence en pleine nature
Parce qu’en randonnée, le respect de la faune fait aussi partie du plaisir.

Ce qu’on peut croiser en France selon les zones
Quand on part randonner, on n’est jamais vraiment seul. Même si vous ne croisez pas d’animaux sur le sentier, il y a de grandes chances qu’ils vous aient repéré bien avant. Et selon la région, les rencontres possibles ne sont pas les mêmes. Petit tour d’horizon pour savoir à quoi vous attendre.
Alpes : bouquetins, chamois et marmottes curieuses
Dans les Alpes, les animaux emblématiques sont nombreux. Vous pouvez croiser des chamois ou des bouquetins sur les hauteurs, souvent à distance. Plus bas, les marmottes sont parfois visibles près des sentiers, surtout au printemps et en été.
Le loup, lui, reste discret. Il évite les humains et sort surtout la nuit. Sa présence est plus fréquente dans les Alpes du Sud et dans les zones reculées. Il ne représente pas un danger si vous respectez les distances.
Pyrénées : l’ours y vit encore
C’est dans les Pyrénées que vous avez (théoriquement) le plus de chances de croiser un ours brun. En réalité, l’animal reste rare, très méfiant, et fuit dès qu’il entend une activité humaine.
Autres espèces fréquentes : l’isard (un cousin du chamois), les rapaces, les cerfs et les sangliers. Là aussi, tout dépend de l’altitude et du moment de la journée.
Massif central, Vosges, Jura : des forêts plus vivantes que jamais
Ici, les chevreuils, les cerfs et les sangliers sont rois. Ils sortent surtout tôt le matin ou en fin de journée. Les renards, blaireaux, et parfois les lynx (dans le Jura) complètent le tableau.
C’est aussi dans ces zones que vous pouvez croiser des serpents comme la vipère aspic. Pas agressive, mais à éviter quand même.
Campagne, forêts de plaine, sentiers côtiers
En dehors des grands massifs, la faune sauvage est tout aussi présente, mais plus discrète. Oiseaux nicheurs, lapins, lièvres, reptiles, amphibiens, hérissons ou écureuils partagent les sentiers, parfois sans qu’on s’en rende compte.
Et côté mer ? Les sentiers du littoral peuvent révéler des colonies d’oiseaux marins ou des phoques dans certaines régions, comme en Normandie.
Saisons et heures : ce que ça change
Les animaux évitent les humains, mais leur activité dépend :
➜ de la saison : au printemps, ils se déplacent plus pour se nourrir ou élever les petits
➜ de l’heure : à l’aube ou en fin de journée, vous avez plus de chances de les croiser
En plein après-midi, les rencontres sont rares. Mais ce n’est pas une raison pour relâcher votre attention.
Les règles de base à adopter face à la faune
La faune sauvage n’a pas besoin de nous. Pour que la rencontre reste un bon souvenir (pour vous comme pour l’animal), certaines règles simples font toute la différence.
Ne pas nourrir les animaux
Même si une marmotte qui grignote une barre de céréales, ça vous attendrit. Nourrir un animal sauvage, c’est l’habituer à l’humain, dérégler son comportement et mettre sa santé en danger.
Il devient dépendant, peut tomber malade ou devenir agressif. Gardez vos encas pour vous.
Garder ses distances
On observe, mais on ne s’approche pas. Même si l’animal a l’air calme, il peut se sentir menacé. Et s’il a des petits, il vous perçoit comme un danger.
En plus, certains sont porteurs de maladies transmissibles.
Rester sur les sentiers
Les sentiers ne sont pas là pour faire joli. Ils permettent d’éviter les zones sensibles : terriers, nids, zones de reproduction. En sortant du tracé, vous pouvez déranger une portée ou piétiner un habitat fragile.
Tenir son chien en laisse
Même s’il est "gentil" ou "pas du tout du genre à courir après un chevreuil". Un chien lâché peut provoquer une fuite, blesser un animal ou stresser un troupeau entier.
Et dans certaines zones, vous risquez une amende. Mieux vaut garder la laisse (et la paix !).
Éviter le bruit inutile
Pas besoin de silence total, mais les cris, les enceintes, les drones ou les hurlements de groupe peuvent perturber la faune à plusieurs centaines de mètres.
Vous êtes venus pour la nature ? Laissez-la s’exprimer.
Les comportements à adopter selon les situations
Il n’y a pas une seule bonne réaction en randonnée. Tout dépend de l’animal, de la distance, et du contexte. Ce qui ne change pas : garder son calme, ne pas jouer au héros, et éviter d’improviser.
Si vous surprenez un animal (cerf, renard, chevreuil…)
Reculer doucement, garder les bras le long du corps, et éviter le regard direct. La plupart fuiront en quelques secondes.
Pas besoin de courir ni de crier. Vous n’êtes pas en danger. C’est lui qui l’est s’il se blesse en s’enfuyant trop vite.
Si l’animal semble menaçant (sanglier, patou, serpent…)
➜ Sanglier : ne courez pas. Reculez calmement. Évitez les zones boisées denses si vous entendez des grognements. Une mère suit rarement loin derrière ses petits.
➜ Patou (chien de protection) : ne le regardez pas, ne le caressez pas, ne courez pas. Parlez calmement, contournez le troupeau, et tenez votre chien en laisse.
➜ Serpent : restez immobile s’il est proche. Laissez-lui le temps de partir. Ne tentez pas de le déplacer ou de l’effrayer. En cas de morsure : asseyez-vous, alertez les secours et limitez vos mouvements.
Si vous tombez sur un petit animal seul
Ne touchez à rien. Ce n’est pas forcément un orphelin. Les parents sont souvent dans les parages. En approchant, vous risquez de faire fuir l’adulte ou de vous retrouver face à lui.
Prenez une photo de loin si vous voulez, puis repartez.
Les erreurs à éviter (et pourquoi elles sont dangereuses)
Sur le moment, on pense bien faire. On veut juste regarder, aider ou prendre une photo. Mais en nature, certaines erreurs peuvent avoir de vraies conséquences : pour les animaux, pour l’équilibre du milieu et parfois pour vous.
Vouloir s’approcher pour observer de plus près
On pense mieux voir. En réalité, on pousse l’animal à fuir, à se cacher ou à se défendre. Dans tous les cas, on crée du stress. Et si ça se répète trop souvent, l’animal finit par changer d’habitat ou modifier son comportement.
Si vous tenez vraiment à observer de près : optez pour des jumelles. Lui ne vous verra même pas.
Donner à manger "juste une fois"
Même un petit bout de pain peut déclencher de gros dégâts. Les animaux perdent leur instinct de survie, deviennent dépendants, et changent leur régime alimentaire. Ça peut entraîner des troubles de santé, mais aussi de l’agressivité.
Et si un jour il réclame auprès d’un autre randonneur qui refuse, ça peut mal finir.
Faire du bruit volontairement pour les faire fuir ou les attirer
Certains crient pour éviter de surprendre un animal. D’autres sifflent pour le faire venir. Les deux dérangent.
La faune ne vous attend pas pour organiser une rencontre. Et la déranger volontairement, même brièvement, perturbe son cycle : alimentation, reproduction, déplacement, repos.
Tenter une photo trop près ou en mouvement
C’est risqué pour vous (en cas de réaction défensive) mais aussi pour lui. L’animal peut fuir trop vite, chuter, abandonner un petit ou ne plus retrouver son abri.
Et un cliché flou pris dans la panique ne vaut pas tout ça.
Laisser traîner des restes (même biodégradables)
"C’est naturel, ça va se décomposer."
Oui, mais pas à la bonne vitesse, ni sans effet. Une peau de banane attire les animaux. Elle les fait fouiller, sortir des sentiers battus… et parfois se blesser. Mieux vaut tout emporter. Y compris ce que vous pensiez compostable.
Et pour ça, les bons accessoires font toute la différence : une gourde, une boîte hermétique, des couverts réutilisables… Chez Kimberfeel, on a tout ce qu’il faut pour randonner léger, sans rien laisser derrière soi.
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Et en cas de blessure ou d’accident ?
Même sur les sentiers balisés, personne n’est à l’abri d’une entorse, d’une chute ou d’un malaise.
Quelques réflexes à adopter :
➜ Ne jamais partir seul, surtout sur des parcours peu fréquentés
➜ Prévenir un proche de votre itinéraire et de votre heure estimée de retour
➜ Toujours emporter une trousse de secours (désinfectant, pansements, bandage, couverture de survie…)
➜ Connaître les numéros d’urgence (112 partout en Europe)
Et surtout : porter des chaussures adaptées au terrain.
C’est souvent ce qui fait la différence entre une belle sortie et une mauvaise chute.
Chez Kimberfeel, chaque modèle est conçu pour vous offrir maintien, confort et accroche.
Parce qu’éviter les accidents, c’est aussi une question d’équipement.