trois randonneurs en forêt en train de lire une carte IGN

Randonnée : comment lire une carte IGN facilement (guide complet)

Comment bien récupérer après un trek ou une journée de rando ? Reading Randonnée : comment lire une carte IGN facilement (guide complet) 10 minutes

À l’heure où le GPS et les applis de rando dominent, les cartes papier semblent d’un autre temps.

Pourtant, elles restent le compagnon le plus fiable du randonneur. Pas de batterie à surveiller, pas de réseau à capter, et une vision d’ensemble du terrain qu’aucun écran ne remplace. La carte IGN s’impose toujours comme la référence pour préparer son parcours, anticiper le relief et avancer dans la bonne direction. 

À condition, bien sûr, de savoir la lire.

Qu’est-ce qu’une carte IGN ?

La carte IGN, c’est la carte de référence pour les randonneurs en France. Elle est éditée par l’Institut national de l’information géographique et forestière et permet de lire le terrain bien plus finement qu’une simple carte routière. On y retrouve les sentiers, forêts, rivières, villages, refuges ou encore les zones rocheuses.

Le format le plus courant pour randonner est le 1:25 000 : 1 cm sur la carte équivaut à 250 m sur le terrain. C’est assez précis pour voir les détails utiles quand vous préparez ou suivez un itinéraire. Il existe aussi du 1:50 000, plus large mais moins détaillé.

Le gros plus, ce sont les courbes de niveau. Elles dessinent le relief. Plus elles sont rapprochées, plus la pente est raide.  C’est grâce à elles qu’on peut anticiper le dénivelé et savoir si la sortie sera tranquille ou plus sportive.

Même si vous utilisez une appli ou un GPS, avoir une carte papier dans le sac garantit une sécurité supplémentaire en cas de panne, de batterie vide ou de perte de réseau.

Étape n°1 : Choisir la bonne échelle et la bonne zone

comprendre l’échelle 1:25 000 vs 1:50 000

En randonnée, l’échelle détermine le niveau de détail de la carte. 

➜ Au 1:25 000, 1 cm représente 250 m. C’est l’échelle la plus précise pour suivre des sentiers, repérer un refuge ou identifier un passage raide. 

➜ Au 1:50 000, 1 cm équivaut à 500 m. On voit plus large, mais on perd en précision. Cet affichage convient mieux pour préparer de longues traversées ou avoir une vue d’ensemble d’un massif.

vérifier la couverture géographique de votre itinéraire

Avant d’acheter une carte, assurez-vous qu’elle couvre bien toute votre sortie. Les cartes sont découpées par zones, et il arrive que votre itinéraire se trouve à cheval sur deux feuilles. Rien de plus agaçant que de devoir naviguer entre deux cartes au milieu d’une randonnée. Pensez aussi à la zone de départ et d’arrivée, surtout si vous prévoyez une boucle ou une traversée.

Étape n°2 : Orienter correctement sa carte

repérer les points cardinaux

Avant de suivre un itinéraire, placez la carte dans le bon sens. Le nord est toujours en haut de la carte IGN. Le sud, l’est et l’ouest se déduisent ensuite facilement. Cette base permet de comparer ce que vous voyez sur le papier avec le terrain réel.

utiliser la boussole pour aligner la carte au terrain

La méthode la plus simple reste la boussole. Posez la boussole sur la carte et tournez l’ensemble jusqu’à ce que l’aiguille rouge pointe vers le nord de la carte. Une fois les deux alignés, la carte correspond à ce qui vous entoure. C’est le moyen le plus sûr de ne pas partir dans la mauvaise direction.

s’appuyer sur les repères visuels (crêtes, rivières, villages)

Si vous n’avez pas de boussole, utilisez ce que vous voyez autour de vous : une rivière, une ligne de crête, un village au loin. Repérez ces éléments sur la carte et alignez-la de façon à ce que les directions coïncident. Cette technique est moins précise qu’avec une boussole, mais elle reste utile quand vous n’avez pas d’instrument sous la main.

Étape n°3 : Lire les courbes de niveau et le relief

comprendre l’espacement des courbes

Les courbes de niveau relient tous les points d’une même altitude. Leur écart indique la pente : serrées = terrain raide, espacées = pente douce. L’intervalle vertical entre deux courbes, qu’on appelle l’équidistance, n’est pas toujours le même. Sur les cartes IGN de randonnée (TOP25), il est le plus souvent de 10 m, mais il peut être de 5 m en plaine ou de 20 m dans les massifs très accidentés.

identifier une pente raide, un vallon, un col

Un resserrement marqué des courbes annonce une forte montée ou descente. Un vallon se repère généralement par des courbes en forme de V ou de U qui pointent vers l’amont, suivant le sens de l’écoulement de l’eau. Un col, lui, correspond à un resserrement de deux versants opposés et s’identifie souvent par une « selle » entre deux sommets. 

anticiper le dénivelé positif et négatif

Pour estimer le dénivelé, comptez le nombre de courbes entre deux points et multipliez par l’équidistance indiquée sur la carte. Par exemple, si l’écart est de 10 m et que vous franchissez 12 courbes, le dénivelé est de 120 m. Cela permet de préparer son effort et de mieux gérer son rythme sur l’itinéraire.

Étape n°4 : Reconnaître les symboles et la légende IGN

sentiers, pistes et routes

Pour se repérer facilement sur une carte IGN, commencez par les routes : elles sont visibles au premier coup d’œil et servent de points de repère fiables. 

Leur couleur et leur épaisseur varient selon leur importance : autoroutes et nationales en orange épais, routes secondaires plus fines, petites routes communales en blanc.

Les pistes apparaissent en blanc, bordées de pointillés. Ce sont de larges chemins praticables en 4x4 ou en véhicule agricole. Sur le terrain, ce sont souvent des voies très roulantes.

Les sentiers, eux, sont tracés en noir. Ce sont des chemins étroits réservés aux marcheurs, parfois droits, parfois sinueux. Lorsqu’ils appartiennent à un itinéraire balisé comme un GR ou un GRP, ils sont surlignés en rose sur la carte. Le nom du sentier est indiqué, et sur le terrain, vous retrouvez le balisage correspondant. Ces repères aident à confirmer que vous êtes bien sur l’itinéraire prévu.

végétation (forêts, prairies, zones marécageuses)

Les zones boisées sont colorées en vert. Les prairies ou champs apparaissent en blanc ou en vert clair. Les zones humides ou marécageuses sont signalées par un bleu hachuré ou des symboles spécifiques. Ces indications vous permettent d’anticiper la nature du terrain et les éventuelles difficultés liées au sol.

constructions et aménagements (ponts, refuges, bâtiments)

Les cartes IGN indiquent aussi les constructions et repères utiles : un carré noir ou un petit symbole représente une maison, un bâtiment ou un refuge. Les ponts sont signalés par un symbole adapté, tout comme les églises, les cimetières ou les tours. 

Carte IGN papier posée sur une table en bois pour préparer une randonnée

Étape n°5 : Tracer son itinéraire avant de partir

choisir un tracé logique et adapté à son niveau

Avant de partir, tracez votre parcours directement sur la carte. Appuyez-vous sur les sentiers balisés, les GR ou les chemins indiqués. Évitez les lignes droites « théoriques » qui coupent à travers bois ou zones privées.

Tenez compte de votre expérience : un débutant privilégiera un itinéraire plus court avec peu de dénivelé, quand un marcheur confirmé pourra viser des boucles plus longues ou des passages en altitude.

repérer les zones difficiles (fort dénivelé, passages techniques)

En étudiant les courbes de niveau, identifiez les portions qui montent ou descendent fort. Plus elles sont serrées, plus l’effort sera intense.

Repérez aussi les passages techniques : pierriers, zones rocheuses, traversées de torrents. Les symboles de la carte signalent souvent ces points sensibles. Anticiper ces difficultés permet d’ajuster la durée et de ne pas sous-estimer l’effort.

prévoir des points de pause et de repli

Marquez sur la carte vos arrêts possibles : refuges, clairières, villages ou sources d’eau. Ce sont autant de repères rassurants en cas de fatigue ou de météo changeante. Pensez aussi à identifier des points de sortie de l’itinéraire, comme une route ou un hameau, pour écourter la randonnée si besoin. Avoir ces options en tête donne plus de confort et de sécurité une fois sur le terrain.

Étape n°6 : Se repérer sur le terrain pendant la randonnée

suivre sa progression avec des points de contrôle réguliers

Gardez un œil sur la carte tout au long de la marche. Repérez des éléments visibles et fixes comme un croisement, un pont, une clairière ou un sommet, puis validez votre position dessus. Avancer de repère en repère permet de vérifier que vous restez sur le bon tracé et d’éviter les mauvaises surprises.

utiliser la technique de l’azimut avec la boussole

Pour aller d’un point précis à un autre, vous pouvez utiliser l’azimut. Posez la boussole sur la carte entre votre position et l’objectif, puis alignez l’aiguille avec le nord de la carte. L’angle indiqué vous donne la direction à suivre sur le terrain. Cette méthode est utile quand le sentier disparaît ou quand la visibilité est réduite.

ajuster l’itinéraire en cas d’imprévu

Un chemin barré, une météo qui se dégrade ou un rythme plus lent que prévu : il faut parfois modifier son plan. Utilisez la carte pour identifier un itinéraire de repli, un raccourci ou une sortie vers une route. Avoir anticipé quelques alternatives avant de partir facilite la prise de décision sur place.

Étape n°7 : Garder une trace et protéger sa carte

marquer ses points clés

Notez vos repères importants directement sur la carte : un refuge, un point d’eau, un croisement clé. Utilisez un crayon à papier pour pouvoir corriger si besoin. 

utiliser un protège-carte ou plastifier pour la météo

La pluie, l’humidité ou même une poche mal fermée peuvent vite abîmer une carte. Glissez-la dans un protège-carte ou, pour les plus prévoyants, utilisez une version plastifiée. Vous garderez un support lisible même après plusieurs sorties.

conserver une copie ou photo en secours

Prenez toujours une photo de la carte ou une copie imprimée. En cas de perte, vous aurez une solution de secours. Glisser cette réserve dans votre sac de randonnée est une habitude simple qui peut sauver une sortie. 

Et puisqu’on parle de sac, mieux vaut choisir un modèle confortable et solide : découvrez notre sélection de sacs de rando.

Prêt à partir sur les sentiers ?

Lire une carte IGN, ce n’est pas réservé aux pros de la montagne. L’important, c’est de savoir où vous mettez les pieds, d’anticiper le relief et d’avoir toujours un plan B si le GPS vous lâche.

Et pour le terrain, le plus important reste vos pieds : jetez un œil à notre collection de chaussures de randonnée, pensée pour vous suivre partout, des sentiers doux aux pentes les plus raides.

Choose Your Way.

 

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